On désigne sous l'expression de Pères apostoliques, des hommes ou des écrits anonymes de la période qui a suivi immédiatement celle des apôtres.
Les Auteurs et leurs œuvres
Il se peut qu'il s'agisse du Clément que Paul évoque dans l'épitre au Philippiens:
4.3 Et toi aussi, fidèle collègue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l'Évangile avec moi, et avec Clément et mes autres compagnons d'œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
D'après Irénée, " il avait vu les bienheureux apôtres et conversé avec eux " (Adv. Hoer. L. III, ch. 2 § 3)
Eusèbe dit à propos de la lettre de Clément aux Corinthiens: "Une lettre de Clément reconnue comme authentique, grande et admirable nous a été transmise. Elle fut écrite par lui, de la part de l'Eglise de Rome, à l'Eglise de Corinthe... Nous savons que depuis longtemps, et encore de nos jours, celle-ci est lue publiquement au cours de la réunion des fidèles" (Hist. Eccl. 3, 16).
Au début de ce texte - écrit en grec -Clément regrette que "les adversités imprévues, qui ont eu lieu l'une après l'autre" (1, 1), ne lui aient pas permis une intervention plus rapide. Ces "adversités" se réfèrent à la persécution de Domitien: c'est pourquoi la date de la rédaction de la lettre doit remonter à l'époque qui suivit immédiatement la mort de l'empereur et donc la fin de la persécution, c'est-à-dire immédiatement après 96 soit 40 ans après le 2ème épitre aux Corinthiens de Paul.
Une intervention extérieure était rendue nécessaire par les graves problèmes que traversait l'Eglise de Corinthe. En plus des problèmes de moralité, les dirigeants de l'église avaient été renversés par des contestataires. Cet événement est mentionné par Irénée, qui écrit: "Sous Clément, un conflit important étant apparu parmi les frères de Corinthe, l'Eglise de Rome envoya aux Corinthiens une lettre très importante pour qu'ils se réconcilient dans la paix, qu'ils renouvellent leur foi et annoncent la tradition, qu'ils avaient reçue des Apôtres depuis peu de temps" (Adv. haer. 3, 3, 3).
Une intervention extérieure était rendue nécessaire par les graves problèmes que traversait l'Eglise de Corinthe. En plus des problèmes de moralité, les dirigeants de l'église avaient été renversés par des contestataires. Cet événement est mentionné par Irénée, qui écrit: "Sous Clément, un conflit important étant apparu parmi les frères de Corinthe, l'Eglise de Rome envoya aux Corinthiens une lettre très importante pour qu'ils se réconcilient dans la paix, qu'ils renouvellent leur foi et annoncent la tradition, qu'ils avaient reçue des Apôtres depuis peu de temps" (Adv. haer. 3, 3, 3).
Ignace est né vers 35, appelé aussi Théophore (« qui porte Dieu »), il est connu surtout par le témoignage d'Eusèbe (Il. E. III, 36), qui mentionne son épiscopat à Antioche et son martyre à Rome, où il fut livré aux bêtes.
D'après lui, Ignace, au cours de son transport dans la capitale, exhortait les églises à rester fidèles aux enseignements apostoliques ; il envoya de Smyrne trois lettres aux Ephésiens, aux Magnésiens (carte) et aux Tralliens et surtout l'épître aux chrétiens de Rome, qu'il suppliait de ne rien faire qui pût le préserver du martyre, et, de Troas, il écrivit aux Philadelphiens et aux chrétiens de Smyrne, ainsi qu'à leur évêque Polycarpe.
D'autre part, ce dernier, dans son épître aux Philippiens, dit « leur avoir envoyé, comme ils le lui avaient demandé, les lettres qu'Ignace nous avait adressées, et toutes les autres que nous possédions ». Il mourut à Rome, dans la onzième année du règne de Trajan (109-110) selon Jérôme.
Les sept lettres mentionnées par cet historien ont été découvertes par Ussher en 1644 et Voss en 1646. En raison des interpolations(extrait de texte introduit dans une œuvre à laquelle il n'appartient pas) qu'elles avaient subies, il a fallu en reconstituer le texte. Le meilleur est celui du codex Mediceus, à Florence (XIe siècle), à compléter par le Colbertinus, à Paris (Xe siècle), pour l'épître aux Romains, qui manque dans l'autre.
On lui connait sept lettres authentiques:
Polycarpe, évêque de Smyrne, est surtout connu par le témoignage d'Irénée, évêque de Lyon, qui l'avait vu dans son enfance. En un passage (cité par Eusèbe H. E. L. V, ch. 20, 28) de sa lettre à un de ses anciens amis d'Asie-Mineure, Florin, presbytre romain Valentin, il déclare se rappeler la physionomie, la démarche et les habitudes de Polycarpe et les récits qu'il faisait de « ses relations avec Jean (l'apôtre) et avec les autres qui avaient vu le Seigneur ».
Quand Ignace, conduit à Rome, fit un arrêt à Smyrne, Polycarpe vint le voir et le réconforter (épître d'Ignace aux Magnésiens, XV, 1). Irénée (lettre à Florin) parle « des lettres qu'il avait adressées aux églises voisines ou à quelques frères », et ce témoignage est confirmé par Pionius, qui raconte que ses nombreux écrits furent dispersés lors de son arrestation. Il ne reste qu'une de ses épîtres, celle aux Philippiens, en réponse à la lettre qu'ils lui avaient écrite au sujet d'Ignace.
On ajoute à cette lettre la lettre relatant le martyre de l'évêque Polycarpe :- Église de Smyrne
- Auteurs anonymes
À côté des Pères apostoliques les historiens placent quelques écrits qui sont à peu près de leur époque.
Le plus ancien est la Doctrine des douze apôtres, appelée Didakhé (doctrine, enseignement) ouvrage de faible valeur spirituelle.
Ce traité, cité par Clément d'Alexandrie (Stromate I, ch. 20), et aussi mentionné par Eusèbe et Athanase, a été découvert en 1875 dans le manuscrit de Constantinople par un évêque grec Philotheos Bryennios, devenu plus tard archevêque de Nicomédie. Il l'a publié en 1863.
Le plus ancien est la Doctrine des douze apôtres, appelée Didakhé (doctrine, enseignement) ouvrage de faible valeur spirituelle.
Ce traité, cité par Clément d'Alexandrie (Stromate I, ch. 20), et aussi mentionné par Eusèbe et Athanase, a été découvert en 1875 dans le manuscrit de Constantinople par un évêque grec Philotheos Bryennios, devenu plus tard archevêque de Nicomédie. Il l'a publié en 1863.
- La Didakhè
- Homélie du IIe siècle (la « seconde épître de Clément »)
- Lettre de Barnabé (lettre anonyme attribuée à Barnabé par Clément d'Alexandrie)
- Pasteur d'Hermas (Peut-être celui que Paul salut en dans l'épitre aux Romains: 16.14