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Articles

Affichage des articles du juillet, 2011

L'univers des dénominations

Souverain Pontife et pontificat

Pontife : du latin pontifex, étymologiquement « qui fait le pont (sacré) ». Le terme est utilisé dans la Rome antique pour désigner les membres de l'un des quatre collèges sacerdotaux de la religion romaine, le collège pontifical. Sous l'Empire, comme souverain pontife l'empereur intervient dans le recrutement des prêtres, avec droit de présentation pour les collèges élus par le peuple (Augures, Pontifes, Quindécemvirs sacris faciundis, Féciaux). Il nomme aussi directement toute une série de prêtres et préside au recrutement des vestales. Lui revient la surveillance des cultes étrangers, la consultation des livres Sibyllins et l'organisation des jeux séculaires. Constantin Ier, qui favorisa les chrétiens, et ses successeurs même baptisés furent aussi Grand pontife de la religion romaine traditionnelle. En 382, l'empereur Gratien refusa de porter ce titre, parmi ses mesures contre les religions anciennes. Après lui, le titre n'est plus porté pendant de

Dictatus papæ -1075- Gégoire VII

Le Dictatus papæ est un recueil de vingt-sept propositions conservé dans les archives du Vatican parmi des documents relatifs au pontificat de Grégoire VII. Il se trouve entre deux lettres signées de ce pape, l'une et l'autre datée de mars 1075. Les propositions du Dictatus papæ ressemblent à des décrets juridiques. Cependant, ce texte n'a jamais fait l'objet d'une promulgation officielle. Il pourrait s'agir de prises de notes dans des compilations de droit canonique. Le Texte: 1. L'Église romaine a été fondée par le Seigneur seul. 2. Seul le pontife romain est dit à juste titre universel. 3. Seul, il peut déposer ou absoudre les évêques. 4. Son légat, dans un concile, est au-dessus de tous les évêques, même s'il leur est inférieur par l'ordination, et il peut déposer contre eux une sentence de déposition. 5. Le pape peut déposer les absents. 6. Vis-à-vis de ceux qui ont été excommuniés par lui, on ne peut entre autres choses habiter sous

Édit de Milan, 313 (d'après Lactance)

«Licinius rendit grâce à Dieu dont le secours lui avait donné la victoire et, le 15 juin de l'année où lui-même et Constantin étaient consuls pour la troisième fois, il fit afficher une lettre circulaire adressée au gouverneur [de Bithynie], concernant le rétablissement de l'Église. La voici: «Moi, Constantin Auguste, ainsi que moi, Licinius Auguste , réunis heureusement à Milan, pour discuter de tous les problèmes relatifs à la sécurité et au bien public, nous avons cru devoir régler en tout premier lieu, entre autres dispositions de nature à assurer selon nous le bien de la majorité, celle sur laquelle repose le respect de la divinité, c'est-à-dire donner aux chrétiens comme à tous la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix, afin que tout ce qu'il y a de divin au céleste séjour puisse être bienveillant et propice à nous-mêmes et à tous ceux qui se trouvent sous notre autorité. C'est pourquoi nous avons cru, dans un dessein salut

La règle de Pacôme (1er moine)

Né en 287 en Haute-Égypte, de parents païens, Pacôme fut enrôlé de force à vingt ans ; secouru à Thèbes par des chrétiens, il fut touché de leur bonté. Renvoyé de l'armée peu après, il se retira au village de Seneset (aujourd'hui Kasr-es-Sayad), et reçut le baptême. Il entreprit la construction d'un monastère dans le désert, à Tabennesi. Il voulut que les "moines" mènent une vraie vie commune en se réunissant pour la prière, le travail et les repas. Après des débuts difficiles, les disciples affluèrent en si grand nombre que Pacôme édifia neuf monastères, qu'il organisa en un ordre centralisé. Il mourut le 9 mai 347. Pacôme avait écrit en copte une règle, la première règle monastique chrétienne. Elle fut complétée par ses successeurs et traduite en grec et en latin: 1. Comme il ( Pacôme ) était assis dans sa grotte, un ange lui apparut et lui dit : « Tu as bien fait ce qui te regarde. Il est donc superflu que tu restes en cette grotte. Va, rassemble tous

Le concile de Nicée -325-

I) LE CONTEXTE HISTORIQUE : Le rôle de l'empereur : Ce concile est réuni sur l'initiative de l'empereur Constantin, alors qu'en bonne logique, cela aurait dû être du ressort des évêques. En ce IVème siècle, l'empereur romain jouit toujours du prestige qu'il avait dans la Rome antique. Etrangement, personne, ne lui contesta ce rôle. On ne saurait, de surcroît, oublier la vénération dont était entourée dans l'Empire la personne de l'empereur, placée au rang d'un dieu. Ainsi, avec l'empire chrétien instauré par Constantin commence une longue phase historique, marquée par l'interférence du pouvoir temporel dans le domaine spirituel. Cette interférence profitera à coup sûr au pouvoir politique. A bien des égards, elle servira aussi le développement du christianisme. Elle n'en comportera pas moins pour celui-ci un lourd passif, dont l'élément le plus visible sera la dégradation, au cours des siècles, des relations entre l&