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Affichage des articles du 2011

Fragment du Canon de Muratori

J.D. Dubois (supplément au Cahier Évangile 77 p. 80 à 83) parle ainsi du Canon de Muratori: « cette liste des textes canoniques du Nouveau Testament porte le nom de son inventeur; elle fût dénichée au XVIIIième siècle dans un manuscrit latin (du VIIIième ?) de la Bibliothèque Ambrosienne de Milan, et publié en 1740 [...] C’est dire que ce texte a circulé et a été transmis au moins pendant plusieurs siècles. Écrit avec de nombreuses fautes d’orthographe, le texte recopié par le scribe n’a pas été toujours compris et remonte sans doute à un original grec. Ce texte pose ainsi plusieurs problèmes de traduction [...] ». La datation de cette liste est encore sujet à discussions. Si certains cherchent à la dater tardivement de la période de constitution des listes des textes canoniques (IV ième siècle), selon J.D. Dubois il existe de sérieuses hypothèses permettant une datation de la fin du II ième siècle ou du début du III ième siècle. Il s’agit notamment: de la référence au caractè

Concile de Laodicée Principaux canons -364-

Canon 6 Interdit l'entrée dans les églises aux hérétiques obstinés. Canon 9 Défend aux fidèles d'aller au cimetières et aux églises avec des hérétiques et d'y prier avec eux et à y demander la guérison à leurs prétendus martyrs. Canon 11 Défend de donner des responsabilités aux femmes dans l'Église et dans les assemblées. Canon 29 Il n'est pas propre pour les chrétiens de judaïser en chômant le Sabbat, mais ils doivent travailler en ce jour ; ils doivent se reposer le dimanche comme les chrétiens, préférant ce jour s'il veulent. Sous peine d'anathème. Canon 30 Défend aux chrétiens de se baigner avec les femmes, d'autant que cela est même condamné chez les païens. Canon 31 Défend aux parents de donner leurs enfants en mariage à des hérétiques, à moins qu'ils ne promettent de se faire catholiques. Canon 35 Il ne faut pas que les chrétiens quittent l'église de Dieu pour aller invoquer les anges et faire des assemblées défendues. Si donc

95 thèses de Martin Luther le 31 Octobre 1517

"Par amour pour la vérité et dans le but de la préciser, les thèses suivantes seront soutenues à Wittemberg, sous la présidence du Révérend Père Martin LUTHER, ermite augustin, maître des Arts, docteur et lecteur de la Sainte Théologie. Celui-ci prie ceux qui, étant absents, ne pourraient discuter avec lui, de vouloir bien le faire par lettres. Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen. Thèses:   1. En disant : Faites pénitence, notre Maître et Seigneur Jésus-Christ a voulu que la vie entière des fidèles fût une pénitence.   2. Cette parole ne peut pas s'entendre du sacrement de la pénitence, tel qu'il est administré par le prêtre, c'est-à-dire de la confession et de la satisfaction.   3. Toutefois elle ne signifie pas non plus la seule pénitence intérieure ; celle-ci est nulle, si elle ne produit pas au-dehors toutes sortes de mortifications de la chair.   4. C'est pourquoi la peine dure aussi longtemps que dure la haine de soi-même, la vraie pénite

L'univers des dénominations

Souverain Pontife et pontificat

Pontife : du latin pontifex, étymologiquement « qui fait le pont (sacré) ». Le terme est utilisé dans la Rome antique pour désigner les membres de l'un des quatre collèges sacerdotaux de la religion romaine, le collège pontifical. Sous l'Empire, comme souverain pontife l'empereur intervient dans le recrutement des prêtres, avec droit de présentation pour les collèges élus par le peuple (Augures, Pontifes, Quindécemvirs sacris faciundis, Féciaux). Il nomme aussi directement toute une série de prêtres et préside au recrutement des vestales. Lui revient la surveillance des cultes étrangers, la consultation des livres Sibyllins et l'organisation des jeux séculaires. Constantin Ier, qui favorisa les chrétiens, et ses successeurs même baptisés furent aussi Grand pontife de la religion romaine traditionnelle. En 382, l'empereur Gratien refusa de porter ce titre, parmi ses mesures contre les religions anciennes. Après lui, le titre n'est plus porté pendant de

Dictatus papæ -1075- Gégoire VII

Le Dictatus papæ est un recueil de vingt-sept propositions conservé dans les archives du Vatican parmi des documents relatifs au pontificat de Grégoire VII. Il se trouve entre deux lettres signées de ce pape, l'une et l'autre datée de mars 1075. Les propositions du Dictatus papæ ressemblent à des décrets juridiques. Cependant, ce texte n'a jamais fait l'objet d'une promulgation officielle. Il pourrait s'agir de prises de notes dans des compilations de droit canonique. Le Texte: 1. L'Église romaine a été fondée par le Seigneur seul. 2. Seul le pontife romain est dit à juste titre universel. 3. Seul, il peut déposer ou absoudre les évêques. 4. Son légat, dans un concile, est au-dessus de tous les évêques, même s'il leur est inférieur par l'ordination, et il peut déposer contre eux une sentence de déposition. 5. Le pape peut déposer les absents. 6. Vis-à-vis de ceux qui ont été excommuniés par lui, on ne peut entre autres choses habiter sous

Édit de Milan, 313 (d'après Lactance)

«Licinius rendit grâce à Dieu dont le secours lui avait donné la victoire et, le 15 juin de l'année où lui-même et Constantin étaient consuls pour la troisième fois, il fit afficher une lettre circulaire adressée au gouverneur [de Bithynie], concernant le rétablissement de l'Église. La voici: «Moi, Constantin Auguste, ainsi que moi, Licinius Auguste , réunis heureusement à Milan, pour discuter de tous les problèmes relatifs à la sécurité et au bien public, nous avons cru devoir régler en tout premier lieu, entre autres dispositions de nature à assurer selon nous le bien de la majorité, celle sur laquelle repose le respect de la divinité, c'est-à-dire donner aux chrétiens comme à tous la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix, afin que tout ce qu'il y a de divin au céleste séjour puisse être bienveillant et propice à nous-mêmes et à tous ceux qui se trouvent sous notre autorité. C'est pourquoi nous avons cru, dans un dessein salut

La règle de Pacôme (1er moine)

Né en 287 en Haute-Égypte, de parents païens, Pacôme fut enrôlé de force à vingt ans ; secouru à Thèbes par des chrétiens, il fut touché de leur bonté. Renvoyé de l'armée peu après, il se retira au village de Seneset (aujourd'hui Kasr-es-Sayad), et reçut le baptême. Il entreprit la construction d'un monastère dans le désert, à Tabennesi. Il voulut que les "moines" mènent une vraie vie commune en se réunissant pour la prière, le travail et les repas. Après des débuts difficiles, les disciples affluèrent en si grand nombre que Pacôme édifia neuf monastères, qu'il organisa en un ordre centralisé. Il mourut le 9 mai 347. Pacôme avait écrit en copte une règle, la première règle monastique chrétienne. Elle fut complétée par ses successeurs et traduite en grec et en latin: 1. Comme il ( Pacôme ) était assis dans sa grotte, un ange lui apparut et lui dit : « Tu as bien fait ce qui te regarde. Il est donc superflu que tu restes en cette grotte. Va, rassemble tous

Le concile de Nicée -325-

I) LE CONTEXTE HISTORIQUE : Le rôle de l'empereur : Ce concile est réuni sur l'initiative de l'empereur Constantin, alors qu'en bonne logique, cela aurait dû être du ressort des évêques. En ce IVème siècle, l'empereur romain jouit toujours du prestige qu'il avait dans la Rome antique. Etrangement, personne, ne lui contesta ce rôle. On ne saurait, de surcroît, oublier la vénération dont était entourée dans l'Empire la personne de l'empereur, placée au rang d'un dieu. Ainsi, avec l'empire chrétien instauré par Constantin commence une longue phase historique, marquée par l'interférence du pouvoir temporel dans le domaine spirituel. Cette interférence profitera à coup sûr au pouvoir politique. A bien des égards, elle servira aussi le développement du christianisme. Elle n'en comportera pas moins pour celui-ci un lourd passif, dont l'élément le plus visible sera la dégradation, au cours des siècles, des relations entre l&